Paris-Tours / Du Vouvray dans les bidons? Exemplaire

Cette année, c’est une petite révolution qui s’est emparée de Paris-Tours. Peut-être que le terme exact serait même celui de lifting. Avec un parcours légèrement réduit et l’ajout de 7 côtes, la « Classique des feuilles mortes » a également emprunté des chemins de vignes (neuf exactement) proposant terre et graviers. Le tout était à se farcir dans les 50 derniers kilomètres. Un petit arrière goût de Paris-Roubaix flottait donc sur cette édition survitaminée!

Un lifting? Mais pourquoi faire?

Certainement parce que la course ne fait plus partie intégrante du gratin mondial. Après avoir perdu de sa superbe en ne faisant plus partie des courses World Tour, les organisateurs ont très certainement tenté de regagner quelques lettres de noblesse pour les prochaines saisons. Ce fut en tout cas une édition superbe à regarder même si la tradition Paris-Tours et son arrivée sur l’avenue de Grammont s’en trouve quelque peu écorchées.

Un mécontentement chez certaines équipes?

C’est au moins le cas de l’équipe Quick Step qui a décidé de ne plus revenir sur Paris-Tours. Ou tout du moins l’avis de son manager, le belge Patrick LEFEVERE qui a fulminé sur Twitter après la première explosion du peloton, éparpillé en mille morceaux par les crevaisons et quelques chutes éparses lors des premiers chemins de vigne. Alors même que son coureur spécialiste, N. Terpstra faisait la course en tête. Il finira deuxième de ce Paris-Tours.

De notre côté, j’ai trouvé cette tentative plutôt intéressante. Le passage dans les vignes de Vouvray était forcément des plus télégéniques. Étroits et avec des montées sèches, ils ont apporté un plus dans la sélection finale et ont aussi empêché les équipes de sprinters de bloquer la course en atomisant le peloton. Enfin, l’ensemble demandait un niveau de vigilance extrême mais aussi une certaine adresse sur le vélo. Et ça ne gâche rien! Même si je peux comprendre l’avis des puristes du Paris-Tours, je trouve qu’il existe un peu trop de conservatisme. Un conservatisme qui a surement entraîné la chute de Paris-Tours en dehors du WT.

Si les feuilles mortes se ramassent à la pelle, aujourd’hui c’est le peloton qu’il a fallu ramasser.